Dans le cadre de sa série “Focus créations françaises”, l’Institut français de Suède invite à découvrir, pour son troisième volet, six jeunes créateur.ice.s et collectifs de mode francais.e.s ou basé.e.s en France. Bien que très éclectique, cette proposition met en lumière la réflexion, partagée par ces différent.e.s designers, sur un mode de production et de création durable dans le secteur de la mode.
Charles de Vilmorin
Tout juste diplomé de l’École de la Chambre Syndicale de la Couture Parisienne, Charles de Vilmorin dévoile sur Instagram, les silhouettes colorées de sa première collection en pleine période de confinement en France. Elles ont fait l’effet d’une bombe visuelle dans le champ de la mode et nous plonge dans un univers oniriste et fantaisiste avec ses volumes et motifs exubérants. Sa marque a conquis rapidement différents fashion-magasines, tels que Vogue ou ELLE, qui le qualifient volontiers de nouveau « petit prince » de la mode et de la couleur. Pour privilégier une production responsable, les pièces de Charles de Vilmorin, toutes unisexes, sont vendues sur commande, et entièrement conçues et produites par le créateur dans son appartement parisien.
Site : https://www.charlesdevilmorin.fr/
Sarah Diouf – TONGORO
Lancée au printemps 2016 par la créatrice Sarah Diouf, TONGORO est une marque 100% « made in Africa », conçue et produite à Dakar, au Sénégal. Formée dans une école de commerce française, Sarah Diouf a pour ambition de créer une nouvelle dynamique pour la manufacture en Afrique, et de favoriser le développement économique et social des travailleur.euse.s de l’artisanat en Afrique de l’Ouest. Elle souhaite ainsi faire une place à la mode africaine, responsable et abordable sur la scène internationale et a notamment déjà collaboré avec Beyonce, Naomi Campbell, Alicia Keys, Iman, ou Burna Boy.
Site : https://www.tongoro.com/madeinafrica
Marine Escurat – LES GARCONNES
C’est en 2016 que Marie Escurat lance sa première collection de pantalons les Garçonnes. L’androgynie comme marque de fabrique, la créatrice puise son inspiration dans le vestiaire masculin, et plus particulièrement du pantalon tailleur à plis apparu dans les années 20. Marie Escurat a fait le choix de travailler directement avec des fournisseurs Parisiens, en circuit court, qui lui proposent chaque semaine des tissus de grande qualité provenant des surplus de maisons de luxe Française. Chaque vêtement est donc conçu en fonction de ce qu’elle recoit, dans une logique de surcyclage, et produit en nombre limité.
Site : http://les-garconnes.com/lookbook
Collectif GAMUT
Composé de six jeunes designers en mode, le collectif GAMUT à Paris est pensé comme un laboratoire de création et bouscule les codes de la production de vêtements. Une maison de prêt-à-porter haut de gamme sans directeur artistique, au processus de création collaboratif. Leur vision s’ouvre alors à tous les créatifs : vidéastes, stylistes, photographes qui sont invité.e.s à participer au projet. Le style de leurs collections est spontané avec un regard un peu décalé, drôle et se rapproche de l’esthétique du collage avec un vestiaire assez varié, unisexe et issu d’une réflexion et d’un travail sur le surcyclage.
Site : https://collectifgamut.com/en
Mats Rombaut – ROMBAUT
Mats Rombaut est un créateur belge multidisciplinaire actuellement basé à Paris. Il s’inspire de l’art, et des processus naturels et scientifiques. En 2013, il crée son premier projet indépendant : ROMBAUT. ROMBAUT est une marque de chaussures végétaliennes durables en éditions limitées. En utilisant des matériaux à base de plantes, de fibre recyclées et du cuir artificiel de haute qualité, Mats Rombaut allie progrès technique, mode et développement durable pour créer des styles de sneakers uniques aux couleurs, formes et détails singuliers et audacieux.
Site : https://rombautparis.com/ROMBAUT
Jeanne Vicérial & Jennifer Chambaret – CLINIQUE VESTIMENTAIRE
Avec un seul fil recyclé, Jeanne Vicérial imagine, en sortant de l’école des arts décoratifs, une technique textile se situant à la frontière entre le tissage, le tricot et la dentelle : le “tricotissage”. Elle entame en 2016 une collaboration avec l’École des mines, qui l’aide à réaliser son robot dédié au tricotissage – une forme de métier à tisser inspiré par la technologie des imprimantes 3D, qui assemble les fils pour créer des vêtements selon des patrons uniques numérisés.
C’est de cette vision, à l’intersection entre mode, technologie et développement durable, que nait la Clinique Vestimentaire en collaboration avec la styliste Jennifer Chambaret. La marque fonctionne comme un laboratoire et fonctionne par projet. Il s’agit pour elles de travailler à la commande, sur-mesure et créer des pièces uniques.