Très jeune, Pernilla Jourde se découvre une passion pour la langue et la culture françaises. Depuis, elle a fait de la langue de Molière sa langue de travail, mais surtout sa langue de cœur. Aujourd’hui, la Suédoise fait partie du réseau professionnel France-Alumni Suède. Depuis son expérience de jeune fille au pair à Paris à son livre, Kalejdoskop, en passant par le Parlement européen, elle nous raconte son parcours. Témoignage.
Pernilla grandit en Suède, dans un petit village. Aucun membre de sa famille ne parle le français. Pourtant, la jeune fille se découvre très tôt une passion pour la langue de Molière. Adolescente, le français est omniprésent dans son univers : « Je lisais beaucoup de romans français, traduits d’abord, ensuite directement en français, et je voyais tous les films français qui sortaient en Suède et ceux diffusés à la télévision », raconte-t-elle. Le bac en poche, la jeune femme prend l’avion pour Paris. Nous sommes alors en 1988 et la Suède n’est pas encore membre de l’Union européenne.
Le français, un atout
Après des cours de langue et de civilisation françaises, une opportunité en or s’offre à elle. Elle assure un remplacement d’un an à la délégation de Suède au sein de l’OCDE, dont le siège mondial se trouve à Paris. « Cette année intermédiaire m’a en fait mieux préparée pour les études supérieures », souligne-t-elle. Son parcours l’amène à étudier les Lettres modernes à la Sorbonne Nouvelle, d’où elle ressort avec une maîtrise en Littérature générale et comparée. Pendant ses études à Paris, la jeune Suédoise travaille à l’Institut suédois les week-ends et en soirée.
De retour en Suède, Pernilla complète sa formation avec un master de traduction à l’Université de Lund. En parallèle, elle travaille à la Librairie française de la ville. « Où que je sois, j’ai besoin d’avoir accès aux deux univers culturels », explique-t-elle.
Un recueil en hommage à Paris
A la fin de l’année passée à Lund, la jeune femme passe les concours pour devenir fonctionnaire européenne et entre au Parlement européen en 1998 où le français est un atout. « La plupart des collègues parlent plutôt l’anglais », glisse-t-elle. Depuis Bruxelles, Paris fait partie de ses escapades régulières. C’est donc tout naturellement que l’idée d’écrire sur cette ville qu’elle aime profondément lui vient. Kalejdoskop voit le jour en Suède en novembre 2016. L’auteure y raconte une histoire qui se déroule dans chaque arrondissement. « Un seul regret – j’aurais dû l’écrire en français ! », confie la Suédoise.
Aujourd’hui, la brillante linguiste rêve de travailler avec un éditeur parisien pour la traduction de son recueil. « Plus tard, je retournerai bien vivre à Paris et je croise les doigts pour qu’un de mes enfants choisisse d’y faire ses études », affirme-t-elle en souriant.
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