Parmi les dizaines d’écrivains présents cette année au Littfest, le festival littéraire de Umeå (15-17 mars), figure le Marocain francophone Abdellah Taïa. Originaire de la ville de Salé, tout près de Rabat, il grandit dans une famille de neuf enfants, auprès d’un père employé dans une bibliothèque et d’une mère qui ne sait ni lire ni écrire.
Depuis 1999, il vit à Paris. Aujourd’hui âgé de 44 ans, il est le premier écrivain ouvertement homosexuel au Maroc. Son dernier roman, Celui qui mérite d’être aimé, sort en février 2018 en Suède.
Résumé
Ahmed, 40 ans, est marocain. Il vit à Paris. Il écrit à sa mère, morte cinq ans auparavant, pour régler ses comptes avec elle et lui raconter enfin sa vie d’homosexuel. Il envoie une lettre de rupture à Emmanuel, l’homme qu’il a aimé passionnément et qui a changé son existence, pour le meilleur et pour le pire, en le ramenant en France. Par ailleurs, Ahmed reçoit des lettres de Vincent et de Lahbib. Un roman épistolaire pour remonter le temps jusqu’aux origines du mal. Un livre sur le colonialisme français qui perdure dans la vie amoureuse d’un jeune Marocain homosexuel.
Premier contact avec la Suède en 2012
L’écrivain a été présenté au public suédois en 2012 avec le roman autobiographique acclamé Une mélancolie arabe. Mais l’écriture n’est pas son seul talent. Son film tiré de son propre ouvrage L’armée du salut sort en 2013.
Pendant le Littfest, Abdellah Taïa s’entretiendra avec le critique littéraire et écrivain Kristoffer Folkhammar, le 16 mars, au Studion, à 12h10.
Le Littfest est le plus grand festival littéraire de Suède avec 19.000 visites de séminaires et plus de 150 participants invités au cours de trois journées de festivals intenses. Le programme comprend tout, des grands noms internationaux aux grains d’or locaux.
En savoir plus
www.littfest.se
Téléchargez le programme du festival.
Celui qui mérite d’être aimé, (Den som är värd att bli älskad), chez Elisabeth Grate bokförlag.